Belize - No Fake In My News

21 jours au Belize ou le mix parfait entre découverte, gourmandise et farniente.

21 jours au Belize ou le mix parfait entre découverte, gourmandise et farniente.

Ces trois semaines dans ce petit pays, (ancienne colonie britannique) niché en Amérique centrale ont été l’occasion de découvrir les diversités culturelles, environnementales et historiques. Entre saveurs exotiques et mélange de langues, Belize composé de plusieurs petites îles, et véritable paradis pour amoureux d’activités nautiques, m’a plongée dans un passé mystique où ruines mayas, temples imposants, faune et flore abondantes racontent un pan des différentes influences des civilisations qui ont façonné son esprit.

Des OH !…

A peine arrivée à l’aéroport de Belize City, l’effervescence des jours de découverte a été récompensée. Dans le taxi privé qui me cueille, le bonjour au conducteur était en anglais quand celui à la maman assise devant fut en espagnol, seule langue qu’elle parle alors.
Je rentre directement dans le décor d’un multilinguisme que je pratiquerai tout le long de mon séjour, au prix d’une gymnastique intellectuelle résultant parfois de « mots » de tête.
Autre objet de ravissement, la prégnance des origines du métissage des populations. Lors d’une promenade dans une boutique de vente d’objets locaux, et après les formalités de politesse, un dialogue s’instaure avec le vendeur :

Lui : Tu viens d’où ?
Moi : Je viens de France
Lui : Ah ok. C’est bien la première fois que je croise une Française comme toi… Euhhh oui, bon d’accord, mais tes ancêtres ? Ils viennent d’où tes ancêtres ?
Moi : Ah ok, oui je suis aussi originaire du Bénin, un pays d’Afrique de l’Ouest
Lui : Ah bah voilà, là je comprends mieux ! »

Cette petite conversation d’apparence anodine aura servi de fil conducteur tout au long de mon séjour pour comprendre la place qu’occupe au Belize la diversité des origines. Beaucoup de personnes se sont présentées et définies par leurs racines culturelles, gastronomiques et musicales tant le métissage est grand. Quasi tous revendiquant autant la place prépondérante qu’occupe le passé de leurs « ancêtres » que la fluidité totale dans laquelle s’exprime aujourd’hui le mélange entre anciens esclaves africains, autochtones des caraïbes, civilisations mayas, descendants d’anglais ou d’espagnols ou encore la communauté des mennonites. Le tout dans une joyeuse ambiance de récits alliant l’antique et le moderne.

Il y a aussi eu parfois de ma part la sensation de vide, ou plutôt, d’espace. Pas de foules se bousculant (à part pour monter dans les transports locaux), pas de brouhaha dans des espaces publics bondés de monde, pas de superposition de corps alignés sur le sable le long des plages comme des sardines entassées dans des boites de conserve.

Non, la sensation générale que je ressens est celle de disposer de tout l’espace et temps nécessaires pour profiter de chaque instant passé là-bas, loin d’une horde de touristes, malgré ce mois de février parfait pour ses températures idéales…

Et débats…

Idéales oui, mais c’était sans tenir compte de la pluie. Incessante qui aura réorienté bon nombre de mes envies. Quelle importance ? Après tout je suis en vacances, et j’ai surtout placé ce séjour sous le signe de la liberté, quasi totale : pas de location de voitures avec des contraintes de dates ou modalités de restitution, pas de programmes prédéfinis et figés. Je me réveille et ne fais que ce qui me donne envie, quitte parfois à m’aliéner de certaines activités touristiques « dites incontournables », qui nécessitent des inscriptions longtemps en amont. Ici, je suis en vacances, pas forcément pour faire du tourisme. Je n’ai pas couru les musées. J’ai souvent préféré m’asseoir dans des places centrales et discuter avec des personnes du pays. Les déplacements en bus étaient aussi parfaits pour ces rencontres qui ont été très riches, instructives quand bien même fugaces.

Pour autant, et je le précise, voyager seule dans une zone tournée vers le tourisme peut avoir quelques inconvénients : frustration de voir certaines visites souhaitées réservées aux seuls tours opérateurs, obstacles de dépendre d’excursions organisées par des agences qui ne proposent des activités qu’à partir d’un certain nombre de participants (au moins 2 ou 3), être tributaire de l’aléatoire des transports locaux pour la ponctualité, et les défauts de desserte entre certaines villes qui obligent à allonger les trajectoires.

Il y a eu surtout tous les petits clins d’œil qui font toujours sourire lors d’un déplacement à l’étranger. Parmi eux, certains standards de sécurité, comme cette installation électrique à Placencia, qui continue de me laisser sans voix…

Quelques vues

Ce constat général fait, je dirai que le séjour a été l’objet de découvertes de plusieurs centres d’intérêt incroyables, dont les images ci-dessous ne reflètent qu’une infime partie du ressenti sur le terrain. Aucune photo ne restituera fidèlement ni le vécu, ni la réalité. 

Le survol en avion pour admirer le grand trou bleu. Le fameux « Geat Blue Hole », cette grotte verticale de 124 mètres de profondeur et 318 mètres de largeur, située près du centre de l’atoll « Lighthouse Reef ». Faisant partie de la barrière de corail de Belize et considéré comme l’un des cinq meilleurs sites de plongée sous-marine au monde, il a été mis en lumière par les explorations du commandant Cousteau en 1971. Lors de ce vol en avion j’ai évidemment pu voir les atolls, et aperçu de haut une grande épave posée sur le récif.

L’exploration des sites archéologiques et les majestueuses ruines mayas. La cité de Xunantunich d’où peut s’observer la canopée depuis le sommet de la pyramide.

Plus petit, Cahal Puech avec ses labyrinthes, situé au sommet d’une colline au milieu de la ville de San Ignacio.

Sans oublier la traversée du New River où j’ai pu apercevoir quelques reptiles marins dont l’esprit malin n’a pas toujours permis d’immortaliser la présence par photo (tortues, iguanes, serpents, crocodiles, …) avant d’atteindre le site archéologique, Lamanaï.

De ces ruines, je suis restée fascinée par le mystère autour des traces ou légendes laissées par une civilisation. J’ai vu des singes hurleurs, des iguanes et autres animaux endémiques, objets artisanaux comme les poteries et les sculptures retrouvées lors des fouilles archéologiques dans les musées présents sur le site. 

J’ai fait des promenades dans la forêt tropicale lors de la visite de la réserve de Mountain Pine Ridge Forest et découvert la grotte Rio frio, les cascades (Rio on pools).

Durant mon séjour, un des éléments les plus importants a tourné autour des saveurs exotiques que j’ai eu à goûter (plats typiques comme le « rice and beans » cuits dans le lait de coco, les fry jack, les stew, l’escabeche, le ceviche ultra frais, les pupusas, les poissons et spécialités de mer). En plus des étapes dans des restaurants établis, mes papilles ont souvent été très sensibles aux spécialités culinaires typiques du Belize, que ce soit lors de promenades au marché, ou d’autres pauses ponctuelles en milieu d’après-midi.

Entre deux escapades ou trajets en transport, il y a eu, toujours, de grands moments consacrés au farniente, à discuter avec les personnes des villes ou villages, à se prélasser sur une chaise longue pour admirer le spectacle simple du coucher de soleil, écouter le bruit des vagues, boire une agua-coco sous les palmiers, observer l’engouement suscité par la danse des raies, attirées par les nourritures offertes par des guides en bordure de plage. Les séjours dans les îles paradisiaques de Caye Caulker ou San Pedro se prêtant à la relaxation étaient aussi de la partie.

Les flâneries urbaines étaient propices à la découverte de l’art et architecture présents sous différentes formes. J’ai pu aller à la rencontre d’artistes locaux à l’occasion du festival de Placencia, découvrir des fresques murales des villes des 6 différents districts du Belize, et visiter quelques galeries d’art.

Les maisons colorées font également partie des choses qui m’ont le plus marquées durant mon séjour.

Enfin, l’odeur de la saison tropicale avec la pluie qui vient juste de céder sa place à un grand soleil, n’est pas sans rappeler mon pays d’origine : le Bénin. La proximité entre les deux pays n’est pas qu’alphabétique. Plus d’une fois, j’ai eu l’impression de retourner dans mes souvenirs d’enfance. La faune et la flore, les rues pavées, certaines nourritures, (plats à base de riz et de banane plantain, de farine de mais), la décoration externe des maisons…

Petits conseils si vous y allez

Ce voyage a été une parenthèse heureuse en plein hiver parisien. Je finirai donc mon récit par quelques éléments qui pourraient aider les prochains aventuriers.

Sécurité : à part à Bélize City où je ne me suis pas attardée, je n’ai ressenti à aucun moment de danger à l’idée d’être une voyageuse solitaire. Du Nord au Sud en passant par quelques îles visitées, toutes les personnes croisées m’ont toujours assuré que les lieux étaient sans danger, même en pleine nuit. Ceci étant, la nuit tombant très vite et les rues étant mal éclairées dans des endroits ou villages souvent déserts, je n’ai pas non plus osé pousser le courage jusqu’à faire de l’auto stop…

Santé : munissez-vous de bombes anti-insectes. Les moustiques et autres moucherons ne rateront aucune occasion de vous piquer.

Respect de l’environnement : Belize est un pays très attentif à l’environnement, qui essaie de concilier tourisme et sauvegarde de la biodiversité. Régulièrement, des pancartes invitent à garder les rues propres.

Beaucoup de chiens errent dans les villes et aboient… les nuits ne sont pas toujours calmes pour dormir. Si vous rajoutez les effets du décalage horaire …

Transport : le mieux à partir de deux personnes, c’est de louer une voiture et faire le maximum des activités touristiques par soi-même. Ceci étant, les transports dans les bus locaux sont très peu chers. En 3 semaines j’ai pu visiter le pays du Nord au Sud, mais tous les sites d’intérêt ne sont pas facilement accessibles en mode globe-trotteur. Belize City, Belmopan ou San Ignacio sont des villes qui peuvent desservir plus régulièrement d’autres villes en bus. Belize city, San Pedro et Caye Caulker le sont pour les parcours en bateau ou en avion.

Météo : il a plu quasiment tous les jours de mon séjour alors qu’on n’était plus en saison de pluie. Mais les averses duraient rarement longtemps. Mieux vaut néanmoins toujours avoir sur soi un imper ou un parapluie.

Argent : Le dollar bélizien vaut la moitié du dollar américain. Les deux monnaies sont acceptées dans quasi tout le pays. Attention néanmoins à une chose : à plusieurs reprises, certains commerçants ont refusé de prendre les billets de dollars US car ils étaient très légèrement déchirés ou vieux ou froissés. Faites donc très attention à tout vérifier quand on vous rend la monnaie en US dollars.

Pin It on Pinterest