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Plongée dans les « O » troubles

Plongée dans les « O » troubles

Depuis la pandémie et toute la période incertaine qui a suivi, la façon dont nous nous lions les uns aux autres est encore plus modifiée par le quasi tout numérique. Le besoin de communiquer virtuellement n’a jamais été aussi grand, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel. Face à la déferlante de messages reçus et partagés sans limites, certains gardent une distance, voire disparaissent, en espérant que le moins de notifications ne viennent bousculer leur tranquillité. D’autres ont vu leurs angoisses du relâchement surgir alors même que pour d’autres encore, ce fut l’occasion de fuir toute actualité oppressante ou de laisser place à un total lâcher prise.

Bienvenue dans cette ère de comportements troubles, exacerbés par nos usages des réseaux sociaux, et définis par un ensemble d’acronymes anglais à forte résonance en O. 

FOMO (Fear Of Missing Out)

FOMO

Covid et distanciation sociale obligent, le recours aux  réseaux sociaux a connu une forte hausse en 2020 ( 53,6 % de la population mondiale les ont utilisé, chacun y a consacré en moyenne 2 h 25 par jour et WhatsApp a franchi le cap symbolique des 2 milliards d’utilisateurs à travers la planète). L’appétit pour l’information s’est consolidé, le besoin de savoir et de maîtriser les composantes de la pandémie ayant déclenché de nouveaux comportements numériques. Cette envie de venir à bout du virus est d’autant plus forte que les formes qu’il a prises ont varié. Les canaux d’information nous intimant le devoir de savoir, même débordés, nous étions prêts à répondre aux notifications qui tombent. Les suggestions de lectures viennent de sources variées. Elles suscitent notre intérêt car en rater une nous exposerait au risque de rester dans l’ignorance. Du moins c’est ce que l’on croit.
Téléphone à la main, ordinateur allumé, connectés à plusieurs réseaux sociaux, nombreux ont rejoint sans trop le vouloir, la catégorie de  FOMO (Fear Of Missing Out) . La peur de perdre le fil d’une conversation, de passer à côté de l’événement capital qui changerait votre vie est une des raisons. Alors pour propager la bonne conduite, nous partageons ou relayons de manière frénétique ce qu’il nous semble urgent de savoir. Nous devenons (du moins en apparence) des experts en gestion de l’information, avec l’espoir de recevoir en retour des nouvelles positives rassurantes ou pour mieux se protéger.

Bien entendu, la situation d’absence de vie sociale physique était propice à cet échange. L’impossibilité de partir renforce l’impression de passer à côté de choses ou événements primordiaux. Ce besoin d’être en contact physique s’est vu proposé comme alternative la réception de flux d’informations ou de notifications, provoquant parfois une forte envie de déserter les seuls lieux d’échanges offerts en virtuel. 

JOMO (Joy Of Missing Out) / ROMO (Relief Of Missing Out)

Illustration JOMO

Pour ceux-là qui se sont extraits des champs de l’abondance d’information, nul besoin de se jeter sur les réseaux sociaux pour être au courant des dernières tendances pour combler un manque ou par peur de la solitude. Bien au contraire, ils y ont vu le moyen de se recentrer sur l’essentiel. Ils ne veulent pour rien au monde se complaire dans les facilités mises à disposition par des outils qui peuvent mettre en péril la réalité de ce qui nous entoure et enrichit. Car ils en sont conscients, les réseaux sociaux peuvent n’être qu’un endroit précaire ou s’exposent vie et humeur. Leur attitude de mettre en sourdine des discussions de groupes, ou de ne pas vouloir être au courant d’une publication devient un acte assumé de détachement. Car pour le JOMO (Joy Of Missing Out), la vie sociale réelle est ailleurs que sur les réseaux sociaux. Est JOMO celui qui tient à distance les notifications envahissantes. Celui qui laisse place au temps long où rien de numérique ne viendra perturber sa quiétude. Celui du loisir de faire de longues phrases, de se poser pour parler de soi, d’écouter les autres, dire vrai. Faire peu de choses, mais les faire en profondeur, cesser de papillonner.

Dans une ligne similaire se trouve  le ROMO (Relief Of Missing Out). L’idée ici est de fuir toute actualité ou information. Il y a un réel soulagement de ne pas être informé. Pour cela, toute une stratégie d’évitement est mise en place pour ne pas être en contact avec des nouvelles anxiogènes . Il faut dire que les contextes d’instabilité politique, sanitaire, écologique, sécuritaire ne suscitent pas un optimisme qui pousserait à vouloir savoir à tout prix. Les actualités qui sont diffusées sont aussi dramatiques les unes que les autres et faire la politique de l’autruche peut servir de remède pour sa santé. D’ailleurs , il n’est pas étonnant qu’en 2022, la part des personnes avides d’informations a baissé comparé à 2017, selon le  Reuters Institute Digital News Report 2022

Ainsi, ces moyens d’exercer un droit de retrait du monde virtuel ou informationnel sont source de recentrage sur soi en vue d’atteindre un bien-être, loin des notifications qui sonnent comme une injonction à répondre ou à être dans la réalité. Pourtant, le non-désir de participer activement à cette vie sociale numérique peut également amputer de la capacité à être à l’écoute de quelqu’un dans un groupe qui éprouve le besoin qu’on lui réserve toute notre attention.

Pousser donc plus loin l’attitude JOMO ou ROMO, c’est risquer de verser dans une autre un peu moins valorisante, celle du Ghosting, ou l’art de faire le mort!

GHOSTING 

Ghosting

On a tous déjà été témoin d’une personne qui se met rapidement hors ligne dès que l’on commence à vouloir lui écrire. Pire, d’un individu qui disparaît définitivement de la conversation (qui se convertit de fait en monologue) , laissant en plan le dernier message envoyé. Il nous a Ghosté !

GHOSTING : comme il est explicité ici, « avec les nouvelles technologies, nous nous sommes habitués à nous débarrasser des gens simplement en ne répondant pas. Cela commence par les adolescents, qui grandissent avec l’idée qu’ils peuvent envoyer à quelqu’un un SMS et ne rien recevoir en réponse » . Selon Sherry Turkle « cela a de graves conséquences, parce que lorsque nous sommes traités comme des personnes qui méritent d’être ignorées, nous commençons à penser que c’est bien et nous nous comportons comme des gens qui ne doivent pas avoir de sentiments... en traitant les autres comme des gens qui n’ont aucun sentiment,  l’empathie commence à disparaître. »

On n’a pas eu besoin du numérique pour disparaître de la circulation du jour au lendemain. En France chaque année plusieurs milliers de personnes disparaissent de manière volontaire, laissant tout leur entourage dans un profond désarroi, submergé d’inquiétude. « Le fantasme de disparaître est très fréquent, constate Charles-Édouard Rengade, psychiatre. Le simple fait de s’imaginer en train de fuir peut nous aider à surmonter des épreuves. Comme nous préserver d’un passage à l’acte agressif, soit à notre encontre, soit envers nos proches. »

Le phénomène du ghosting n’est donc pas nouveau et ne peut se limiter à l’usage des réseaux sociaux. C’est d’ailleurs juste «un nouveau nom pour une vieille lâcheté» décrit par la philosophe Claire Marin dans son ouvrage Rupture (s), paru en mars 2019. Par contre, il est d’autant plus violent, dévastateur qu’il est devenu bien plus rapide à faire de manière virtuelle. Il s’agit d’une rupture radicale subite.

Bien entendu, inonder sa communauté de ce qu’on a aimé, par vidéo, photo ou autres blagues peut vite être étouffant, d’autant que l’envie de partager n’est pas toujours altruiste. Ce n’est pas parce que l’on a la capacité de communiquer sans limites, que nous devons nous rendre disponibles à la discussion tout le temps. Il serait plus simple parfois de dire « désolée, je n’ai pas envie, le temps, le besoin de discuter ..» Mais si on ne se ressent ni l’obligation morale de dire la vérité, par peur de blesser, ni celle de se comporter en toute courtoisie c’est aussi parce qu’on sous-estime la violence psychologique d’un tel acte. Être caché derrière les écrans de nos téléphones semble exonérer de toute une délicatesse dont on pourrait faire preuve. Aussi, un peu lâchement, il arrive de recourir à une autre méthode sans trop se compromettre dans une attitude qu’on pourrait se voir reprocher : la réponse par émoticônes. Ils sont devenus de véritables amortisseurs émotionnels pour qui n’assume pas forcément de bloquer quelqu’un, ou d’écourter une discussion par manque de temps. Place est donc laissée à une sorte de diplomatie numérique dont tout un chacun s’approprie avec plus ou moins d’art : le soft ghosting

SOFT GHOSTING

Emoji fantome

Parce qu’il est devenu très aisé de communiquer à moindre coût, les sollicitations viennent de toute part. On ne cherche plus spécialement à informer, mais à livrer au plus grand nombre toutes ses revendications, des buzz  ou autre actualité qui fait fureur. Le besoin de scroller des fils de vidéos sur TikTok ou Instagram, ou trouver dans les partages de ressentis de véritables exutoires de nos angoisses est devenu très fort. Il est donc difficile de faire fi de ce qu’on reçoit même si l’envie est là. Alors, quoi de mieux que le soft ghosting pour écourter toute conversation ! Ou l’art de faire comme si ce que l’autre a dit vous intéresse mais pas au point de lui accorder le temps d’en discuter. Cela passe souvent par l’usage des émoticônes. Tel un coup fatal asséné, la personne réagit à votre message par un simple « like ». Pas un mot de plus. Pas un commentaire pour argumenter le pourquoi du comment. Le petit pouce devient réponse à tout. « Tu as raison, j’ai vu le message, j’adhère, continue comme ça, ne lâche rien, tu es trop fort… ». Il clôt le débat. En fait, objectivement, on ne vous claque pas la porte au nez car il y a la délicatesse de se manifester sur votre message. Mais dans les faits, on limite quand même la poursuite de la discussion. La manœuvre est finement menée.
L’usage du soft ghosting peut paraître anodin pour bon nombre de gens qui ne voient dans cela que le simple recours à un outil pour gagner du temps dont on manque réellement. Il n’est pas toujours un acte de déni de l’autre. Et si cette diplomatie du pouce n’est pas maniée à bon escient, cela peut rester blessant, parce que personne n’aime être ignoré. Là encore, la faute aux réseaux sociaux qui peuvent renforcer autant que fragiliser toute estime de soi.

DOSO (Dread of Slacking Off) et JOLGO (Joy Of Letting Go)

JOLGO

Cette envie d’être reconnu coïncide avec la recherche permanente de l’obtention de soi. Elle a plongé des gens dans le désarroi pendant les confinements où avaient disparu les espaces extérieurs pour s’exercer et montrer ses performances sur les réseaux sociaux. Entre donc en scène le DOSO. C’est-à-dire est le fait de ressentir l’effroi devant la perspective de se relâcher. Il n’était plus possible de poster les exploits réalisés, aux sommets d’une montagne ou à l’autre bout d’un  pays lointain. Le confinement a empêché d’exercer les activités d’endurance ou de dépassement physique qui pouvaient restituer chez certains, grâces aux réactions virtuelles recueillies, une bonne image d’eux-mêmes. Cette injonction du dépassement qu’on s’auto-inflige met en lumière une peur du relâchement due à l’incapacité de se surpasser. La quarantaine a forcé à la solitude et fait augmenter les taux de mélancolie et d’anxiété.

A contrario, cette peur du relâchement s’étiole complètement chez les JOLGO. Comprendre dans ce sigle la « joie de lâcher prise ». Comme évoqué plus haut, ce confinement a été l’occasion pour certains de revendiquer un recentrage sur les choses essentielles. Cette attitude invite à se délester du superflu, à sortir de l’isolement plus léger en se concentrant sur ce qui est vraiment important.
Nous avons tous remarqué l’apparition sur les écrans des personnalités publiques en mode « nature » chez elles, dans leurs cuisines, des journalistes moins maquillés prendre l’antenne, et pas coiffés… Nous avons été stupéfaits de découvrir à quoi certains ressemblent vraiment, sans fard. En télétravail par Visio, certains se sont affranchis des normes sociales. Exit le maquillage, bye bye les talons haut perchés pour les femmes. Place à l’envie de se détendre, de profiter en bon hédoniste de cette opportunité pour être, face ou derrière les écrans, tel que l’on est, loin des carcans du paraître. La reconversion en JOLGO a pris un temps…

Tout compte fait, cette période post confinement aura mis en lumière bien de mal-être. Les conséquences ont été assez grandes, surtout chez des adolescents qui ont vu leur taux d’angoisse augmenter même si les écrans ont aussi été salvateurs.
Les phénomènes évoqués dans cet article n’étaient pas nouveaux. ils se sont juste rendus plus visibles avec le recours massif aux réseaux sociaux. Les fins observateurs de la société déterminent déjà des comportements nocifs  liés aux nouvelles habitudes adoptées.

D’autres champs d’exploration restent. Détox digitale, dysmorphophobie, body positive ou autres notions comme booktok regorgent aussi d’O! 

emoji question

Vilédé GNANVO

2017 : Dernier coup d’œil avant de lui dire adieu

2017 : Dernier coup d’œil avant de lui dire adieu

 

L’année 2017 s’achève doucement et laisse dans nos esprits un ensemble d’événements particulièrement marquants. Entre interrogation, terreur, dépit, admiration ou surprises je reviens dans cet article sur quelques uns parmi ceux qui m’ont semblé importants.

20 janvier

 

Donald Trump élu deux mois plus tôt prête serment et est officiellement investi 45e Président des États Unis. La surprise des résultats du 8 novembre passée, beaucoup ( comme moi ) n’en reviennent toujours pas et se demandent quelle sera la nature de cette présidence durant les quatre années que l‘Amérique l’aura à sa tête. Les événements survenant tout au long de l’année prouveront qu’avec lui, chaque jour se lève avec son lot de surprises et stupéfaction.

 

Vague de récompenses pour La La Land, film musical en apparence légère. Néanmoins, un fait marque pour la première fois l’histoire des Oscars : le prix du Meilleur film lui a été attribué par erreur après une confusion dans les enveloppes. Mais en dépit de cette méprise et des quelques secondes de confusions qui ont suivi, tout est très vite rentré dans l’ordre. La vraie récompense est revenue au film tout aussi encensé et non moins poignant Moonlight , sous le regard ému des spectateurs.

26 févreir
14 mars

 

L’AFP confirme la mise en examen de François Filon dans le cadre des affaires d’emplois fictifs. Dans cette jungle politique qui aura vu d’anciens protagonistes confrontés au refus des français de les laisser s’inscrire à nouveau dans le paysage politique actif, l’homme fait face à un scandale qui pourtant ne l’empêchera pas de s’accrocher pour rester le candidat de son parti. Sa défaite comme on le verra deux mois plus tard aura été dévastatrice et laisse les militants d’une droite en proie à la plus grande incompréhension 

 

Coulée de boue en Colombie : plus de 300 morts. Les catastrophes naturelles n’épargnent malheureusement aucun coin de la planète cette année. La force de la nature continuera à se déchaîner des mois plus tard dans les îles avec les ouragans Irma ou Marie, le tremblement de terre en Italie, celui du Mexique ou encore les coulées de boue en Sierra Léone. Des messages de personnalités viennent pointer l’urgence de la prise en compte du dérèglement climatique. Mais entre effroi et désolation, les populations comprennent que ces déchaînements n’en sont qu’au début.

06 avril
07 mai

 

Au deuxième tour des élections présidentielles, Emmanuel Macron devient à 39 ans le plus jeune président de la République française avec 66,06 % et un Front National à 33,90 % ! Vote d’adhésion ou de dépit, les Français ont balayé le paysage politique d’avant. Ouvriers, agriculteurs, entrepreneurs, cadres ou fonctionnaires, tous ont les regards pleins d’espoir tournés vers la promesse de réussite d’un gouvernement qui n’a de cesse de mettre en avant ses personnalités issues de la société civile.

 

Après 196 jours passés en apesanteur à bord de la station spatiale internationale, Thomas Pesquet rejoint la terre. Le pays tout entier est en amour devant ce champion venu du ciel, ingénieur aéronautique, pilote de ligne, beau, talentueux, intelligent. Son aventure est une belle occasion pour que le cocorico français résonne. Comme moi, beaucoup exultent, vivant par procuration l’ivresse de l’espace, les yeux pleins d’admiration.

02 juin
11 juillet

 

Jean Michel Lambert, juge chargé de l’affaire du petit Grégory Villemin se suicide dans son appartement. Ce nouvel événement vient assombrir une affaire non élucidée depuis plus de 30 ans avec de nombreux rebondissements judiciaires. D’erreurs d’inculpation au meurtre de vengeance en passant par le suicide, cette énigme dont la réponse semble être détenue par un cercle fermé familial a eu de quoi faire tourner les yeux a 3 générations.. Aujourd’hui plus que jamais, le mystère de ce scénario digne d’une série de science-fiction reste entier.

 

Usain Bolt prend sa retraite sportive à l’issue des Championnats du monde 2017 à Londres, où il obtient (seulement) la médaille de bronze sur 100 m. Il se blesse en finale du relais 4x100 m pour la dernière course de sa carrière. Tout le monde l’attendait sur cette potentielle dernière performance. Mais la foudre cette fois-ci a frappé au mauvais endroit. Et si l’athlète a marqué les esprits avec son sens du divertissement hors du commun, c’est le souffle coupé qu’il a fallu admettre pour de bon sa sortie des pistes en tant que professionnel.

12 aout
19 septembre

 

Donald Trump menace de « détruire » la Corée du Nord et son chef suprême qu’il surnomme « l’homme-fusée ». Depuis quelques semaines, c’est l’escalade verbale entre ces 2 leaders. Kim Jon Un n’en finit pas de vouloir prouver à quel point l’arme nucléaire est à sa portée, et Trump de vouloir démontrer la puissance des États Unis. Rien de tout ça ne serait effroyable à nos yeux s’il ne s’agissait d’un combat de coq avec des protagonistes aussi imprévisibles, égocentrés qu’immatures. Le monde tremble car à l’heure actuelle, personne ne sait jusqu’où ils iront dans la provocation au risque de nous faire basculer dans le pire, l’effroi…

 

 Affaire Harvey Weinstein ou le début d’un scandale planétaire. Des révélations accablantes sont faites par les témoignages de plusieurs actrices ayant subi les agressions du producteur  longtemps adulé. C’est le début d’une vague de prises de paroles  venant  de personnalités de tout secteur. Que l’on cautionne ou non la méthode, le hashtag #balancetonporc en France aura été un moyen de porter la voix de milliers de femmes qui désormais veulent crier tout haut ce qu’elles ont subi. Une nouvelle ère s’ouvre qui espérons permettra une prise de conscience profonde de ces pratiques trop longtemps tues, impunies laissant souvent dans le regard de bon nombre  de femmes, ce grand désarroi. 

05 octobre
21 novembre

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a démissionné. Dans une lettre remise au président de l’Assemblée nationale il met ainsi fin à 37 ans de règne, poussé quelques jours plus tôt par l’action de l’Armée. Des célébrations de joie éclatent dans les rues de Harare. Le même jour, le parti au pouvoir, le Zanu-PF annonce que l’ancien vice-président Emmerson Mnangagwa lui succéderait. Celui-là même qui a fait partie des instances proches du pouvoir depuis les années quatre-vingt. Une question demeure : serait-ce la double face d’une même politique ou le début d’un réel changement pour une Zimbabwe déjà ruinée par les frasques d’un dirigeant omnipotent

 

 

Jonnhy Hallyday est mort. Toutes les icônes s’en vont. Aujourd’hui, la star française qui a échappé au pire à plusieurs reprises s’est définitivement éclipsée. Il laisse un immense vide dans le paysage culturel français car il a accompagné des générations entières de familles. L’année s’achève ainsi sur une très une mauvaise note. Mais dans son nouvel ailleurs, il continuera sans doute à égayer musicalement les anges.

05 décembre

Ça y est, la boucle est bouclée. Bye Bye 2017. Espérons que 2018 nous réserve un cocon agréable.

Vilédé GNANVO

Toxique Doxing

Toxique Doxing

J’ai toujours pensé que je serai victime de doxing par des petits merdeux, mais c’était sans compter sur l’efficacité 100 fois supérieure des journalistes

C’est par cette phrase que l’informaticien qui a réussi à stopper la cyberattaque géante du mois dernier (WannaCry) a fait savoir son écœurement après que des journalistes britanniques aient déniché suffisamment d’informations en ligne pour identifier et révéler qui il était, alors qu’il ne voulait pas sortir de l’anonymat.

En très peu de temps, il a assisté à l’étalage de toute sa vie dans les tabloïds, à la mise en pâture des informations sur ses amis et sa famille. Peu importe que le seul sujet qui vaille soit la manière dont il a pu freiner une énorme cyberattaque dévastatrice grâce à son expertise.

Bienvenue dans les travers d’une pratique née au Etats Unis et qui devrait prendre encore plus d’ampleur dans les années à venir, y compris en France : le Doxing.

Qu’est-ce que le Doxxing ?

Le Doxing (ou Doxxing ) consiste à identifier et publier des informations privées ou difficiles à obtenir sur un individu, avec l’intention de lui nuire.

Ce terme a fait son apparition dans l’Oxford English Dictionary en 2014. À l’origine, le mot DOX était utilisé par les informaticiens comme une abréviation de « docs » (pour « documents »). Le terme Doxing découle de l’argot «dopping dox», lié selon l’écrivaine Wired Mat Honan à une « une tactique de revanche des pirates dans les années 1990 » . En 2000, sa signification s’est élargie à la révélation de l’identité d’un internaute, pour finalement en 2008 prendre la définition répandue actuellement à savoir une méthode de harcèlement par la publication d’informations privées en ligne sur un individu.

Quel public est visé ?

Aucun utilisateur du net n’est à l’abri du doxing. Qu’on soit particulier anonyme, people, personnalités publiques ou dirigeants d’entreprise, toute profusion d’informations sur le net peut à tout moment mener quelqu’un à lever le voile sur votre identité en révélant des noms complets, des adresses professionnelles ou privées, des numéros de téléphone, des photos, des noms d’utilisateur … tout ce qu’on pensait avoir mis dans une « case privée ».

Dans quel contexte et comment ça se développe ?

L’un des avantages que nous croyons avoir sur internet est de pouvoir agir en tout anonymat en postant des commentaires, en alimentant du contenu ou en faisant de la veille sur des thématiques qui nous intéressent. Le doxing nous met clairement en face de ce leurre. Pour quiconque s’y connaissant un peu en informatique, il peut être assez facile de tracer un individu en ligne et de révéler son identité. Il suffit d’avoir le temps, l’accès à internet et être capable de croiser et analyser plusieurs informations. Car finalement sur le net, nous laissons constamment de précieux indices sur nous qu’on peut retrouver via:

  • Une recherche de localisation du nom de domaine d’un site ou blog.
  • Les informations laissées par les utilisateurs qui alimentent régulièrement les réseaux sociaux sur leurs hobbies, parcours, déplacement, achat…
  • Le fait d’avoir le même pseudonyme sur plusieurs plateformes différentes.
  • Toutes les données officielles qui peuvent être collectées et qui sont disponibles par recherche simple dans Google (ex : diplômes, courses genre marathon, pétitions en ligne..).
  • Des collectes d’info sur les annuaires inversés en ligne . Il existe de nombreux services en ligne qui fournissent l’accès aux informations personnelles d’une personne donnée en fonction de son téléphone, son nom et son adresse électronique.

3 exemples de Doxing.

Parmi ceux qui ont eu un écho médiatique ces dernières années, on peut citer :

1 – En décembre 2015, la conseillère de la ville de Minneapolis, Alondra Cano qui a utilisé son compte Twitter pour publier des numéros de téléphones portables privés et des mails de critiques qui ont écrit sur son implication dans un rassemblement Black Lives Matter . [1]

2 – En 2016, l’annonceur Fox Business Lou Dobbs qui a révélé l’adresse et le numéro de téléphone de Jessica Leeds, une des femmes ayant accusé Donald Trump d’avances sexuelles inappropriées. [2]

3 – En 2015, le site de rencontres adultérines Ashley Madison qui a connu un scandale. Un groupe de pirates informatiques « The Impact Team » a publié des données sensibles (pour dénoncer les failles de sécurité dues notamment à la conservation des données des clients) sur les utilisateurs, ce qui causa pour des millions de personnes un vrai embarras et une atteinte à leur réputation personnelle et professionnelle.

Qui a recours au doxing ?

A travers ces exemples on se rend aussi compte que derrière cette pratique, il n’y a pas seulement la motivation de nuire. On rencontre aussi des justiciers. C’est le cas de ceux qui divulguent l’identité des racistes ou des « trollers » afin de les pousser à arrêter leurs activités nocives en ligne.

Cela part d’une démarche très louable de « robin des bois moraux », mais la frontière avec la loi quand on commence à s’attaquer aux adresses IP de personnes tierces est très faible. Et ce n’est pas parce qu’on veut faire du bien qu’on a le droit d’enfreindre a loi. Il vaut mieux passer par les outils légaux qui sont à disposition pour combattre ce phénomène.

Quel recours et comment lutter contre?

En France, il existe un site mis en place par le Ministère de l’Intérieur pour signaler toute dérive dont on serait victime sur internet.

Mais pour se prémunir au maximum du doxing, mieux vaut commencer soi-même par faire attention à ce qu’on poste sur la toile ou ce que d’autres mettent sur nous. Idéalement, il faut laisser le moins de traces possible sur son parcours et se doter des meilleures protections anti firewall. Parallèlement, quelques mesures basiques peuvent permettre de limiter les risques.

1- S’assurer que les photos personnelles envoyées sur des albums numériques comme « Picasa » soient bien paramétrées et réservées à un usage privé.

2- Il en est de même pour tous les profils qu’on cherchera à créer sur les réseaux sociaux. On peut en maximiser les paramètres de confidentialité et restreindre leur exploitation à une sphère privée non détectable par les moteurs de recherche.

3- Il vaut mieux utiliser des adresses de messagerie différentes selon les comptes qu’on possède et des identifiants distincts selon le type d’activité à laquelle l’on souscrit (ex : jeu, la participation au forum, les comptes bancaires, etc.).

Ces quelques mesures sont à la portée de tous et peuvent être prises afin de se protéger, même si comme on le sait, il pourra toujours y avoir quelqu’un capable de les anéantir.

Perspectives d’avenir.

Et ce ne sont pas les développements des nouvelles technologies comme la reconnaissance faciale, l’identification via les tatouages (qui par ailleurs fournissent bien plus d’infos sur les caractéristiques d’un individu) , l’essor des objets connectés ou encore la biométrie qui vont réduire les recours du doxing. Un site comme FindFace permet à quiconque de prendre pratiquement n’importe quelle photo d’une personne et de l’associer à ses profils sur le réseau social russe, VKontake. Cette appli est un exemple des techniques servies sur un plateau en or pouvant favoriser la pratique du doxing.

Si avec des algorithmes on arrive à reconnaître des visages avec une fiabilité proche des 100%, (en croisant les données) on devine la menace pour bien des secteurs d’activité comme les nombreux sites de rencontre ou érotiques, des gens travaillant pour la sécurité ….et qui n’ont absolument aucune envie d’être identifiés.

Mais on peut aussi rester positif en se disant que la technologie émergente sera mise au service de la défense de nos droits et aidera à réduire les velléités de doxing « négatif ». Car le doxing peut aussi permettre d’aider la justice à traquer des actions illégales qui se déroulent sur le web, à révéler des choses dans le cadre des différents dispositifs de sécurité.

Fuck Fake News

Fuck Fake News

 

Depuis quelque temps, de nombreuses voix s’élèvent pour sensibiliser à la déstabilisation générale provoquée par les « fake news » (fausses informations) et l’engrenage dans lequel cela pourrait nous plonger durablement.

On sent l’inquiétude monter peu à peu en France car l’incertitude des résultats des élections (premières indications dès ce soir) fait craindre le pire. Cependant, il faut rappeler que nombreux sont les acteurs ou corps de métiers qui au fil des pratiques ont permis ce qui nous apparaît aujourd’hui comme un danger à éviter. En effet et de manière évidente, les choses ne tournent plus très rond.

« Clashez » cette info que je ne saurais voir… Hein ? Fake news !

Même si la tendance à la désinformation n’est pas un phénomène nouveau, sa dénonciation a pris de l’ampleur en France surtout depuis peu.

Plus globalement et à travers le monde, on peut constater la volonté de certains acteurs politiques de faire fi des médias traditionnels pour être directement en lien avec les citoyens [1]. Ne nous y trompons pas, cette méthode n’a rien de philanthropique. L’objectif n’est autre que de décrédibiliser les sources habituelles d’information pour pouvoir garder des « fidèles » dans un univers, irrigué régulièrement par une information au mieux maîtrisée, ou à défaut déformée. C’est bien évidement de la propagande. Sauf que cette fois ci les canaux numériques la rendent plus facilement accessible. Et démonter cette imposture apparaît compliqué tant la masse des gens touchés et consentants (ou pour le moins impassibles) est grande.

Pour preuve notons que malgré les prises de positions géopolitiques de toutes parts, l’enracinement de Vladimir Poutine dans sa région s’est opérée, le Brexit n’est plus une menace mais un processus en cours de réalisation, l’hyperbole véridique érigée en modèle par Donald Trump a atteint son objectif en voyant arriver au pouvoir le président américain le moins populaire de tous les temps [2] .

En effet, le mensonge s’est insidieusement imposé comme un outil de communication dont on se sert sans scrupule. Loin d’être l’apanage des seuls hommes politiques, les fake news se traduisent également par la diffusion d’informations très partisanes par des sites qui se présentent comme sources neutres.

Et si les gens croient à ces fausses informations, c’est parce qu’elles touchent chez eux des émotions qui les rendent aptes à adhérer à ce qui pourtant peut apparaître irréaliste. Plus c’est gros, plus ça passe. On commence par en rigoler mais à force d’asséner un mensonge, il finit par s’inscrire dans nos mémoires comme étant une vérité.

Par de telles méthodes nos âmes sont offensées… oh !

Comment en est-on arrivé à un tel niveau de défiance généralisée?

Il me semble que désigner les fake news comme étant le problème est une erreur. Le vrai questionnement réside dans des pratiques qui existent depuis longtemps et sans aucune remise en cause dans divers corps de métiers. Peut-être aurez-vous l’impression que ce sont des lieux communs mais j’ai essayé de mettre en exergue ci-dessous ce qui selon moi a poussé au désamour des médias et de la parole politique.

Les hommes politiques.
Durant le récent scandale du « Pénélopegate », rares ont été les personnalités politiques à prendre la parole pour dénoncer ou nous nous éclairer sur cette pratique d’embauche des assistants parlementaires. Il a fallu attendre deux débats télévisés pour que Jean luc Mélenchon fasse allusion (grâce à sa formule Pudeur de Gazelle) aux « affaires » et que Philippe Poutou évoque clairement les déboires judiciaires touchant deux autres candidats pour qu’on acte des prises de paroles publiques émanant de personnages politiques portant la voix de certains.

Est-ce par souci d’auto-protection de caste ? Sans doute. Mais en attendant, la classe politique en sort amoindrie, désavouée et apparaît peu fiable. Son silence dans ce contexte particulier est d’autant plus assourdissant que sur d’autres sujets, sa parole est prolifique. Les candidats aux élections ont massivement et collectivement recours au mensonge pour se faire élire en nous livrant depuis des années des programmes et des promesses qu’ils sont incapables de respecter. Leurs politiques se sont décrédibilisés par l’absence de résultats perçus comme positifs. En cela, ils ont été précurseurs et restent actifs en matière de fake news.

Certains médias.
Quelques intervieweurs sont « coupables » d’avoir baissé les bras face aux politiques invités sur les plateaux télé ou à la radio. Ceux-ci, au lieu de répondre aux questions posées, savent très bien manier la langue de bois ou sortir des éléments de langage qui à force de répétition donneraient le tournis à une statue de marbre. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi face à une mauvaise foi avérée de l’homme interviewé, on ne coupe pas tout simplement le micro comme l’a récemment fait un journaliste sur CNN .

Ou peut-être que oui j’ai compris : l’enjeu du buzz, le souci de l’audience.

La frontière entre les journalistes éditorialistes et ceux qui relatent des faits a trop longtemps été brouillée. Il n’est pas rare de voir des prises de positions sans ambiguïté émaner de gens qui passent leur temps à revendiquer leur neutralité juste du fait qu’ils ont la carte de presse. Pourtant, il paraît tellement plus sain d’avoir une opinion et un parti pris, plutôt que de faire comme si on était toujours détaché des réalités qu’on décrit.

Cela a contribué au fait que les médias dans leur ensemble aient perdu de leur crédibilité, poussant ainsi tout un chacun à recourir à Internet ou aux réseaux sociaux en tant que source d’informations.

Les communicants.
En recevant des dossiers de presse ou des communiqués, les médias devraient ne pas répéter mot pour mot ce qui y est inscrit.

Ils ne sont pas non plus obligés de tendre le micro aux communicants qui veulent restaurer médiatiquement l’image de leur client. Cela est valable pour l’avocat qui défend quelqu’un qu’il sait pertinemment coupable. Il n’a aucun tort à le défendre, au contraire c’est son droit absolu, c’est le socle d’une bonne justice en démocratie. Mais que les médias reprennent allègrement sa plaidoirie me semble une grande erreur et contribue à faire de la désinformation.

Les GAFA et acteurs du net.
On attend des entreprises du Web ou des réseaux sociaux qu’ils suppriment pour nous les vidéos et images pouvant choquer l’internaute. C’est la raison pour laquelle ces derniers ont recours aux modérateurs ou aux logiciels de détection. Mais cela a un coût. Or tout buzz rapporte gros. Les sites et réseaux sociaux mettent tellement l’accent sur l’engagement – partages et commentaires des utilisateurs – , qu’ils ont laissé faire et dire n’importe quoi sur leurs plateformes de partage… sous prétexte de respecter l’espace de liberté. D’où le gros dilemme qui se pose à tous : comment lutter contre les fausses informations de manière efficace tout en ne faisant pas de censure ? A titre d’exemple, l’Allemagne vient d’approuver un projet de loi qui sanctionnerait par de fortes amendes les réaux sociaux qui ne supprimeraient pas rapidement les « publications manifestement délictueuses ». La tâche ne va pas être facile car on réalise vite que l’esprit même de manipulation est devenue une norme courante pour certains [3] .

Les citoyens ordinaires.
Elle est où notre hargne ? Une société ne se construit pas toute seule. Chacun doit faire sa part. Il n’est plus envisageable de rester des observateurs qui attendent de commenter les résultats de ceux qui font. De se contenter de faire la curation de contenus sans se soucier de l’origine des informations. On ne s’improvise pas social media manager ou gestionnaire de l’information, ce sont des métiers qui nécessitent des compétences.

Chacun de nous a participé d’une manière ou d’une autre à ce délitement des choses. C’est donc à chacun de nous de contribuer à tout restaurer car derrière ce système, pour l’instant, il y a encore des humains.

Et cela peut provoquer une certaine zizanie …. Alors comment y remédier ?

Cette montée en puissance des fake news oblige tous les spécialistes des médias et de la communication à revoir leurs méthodes de gestion et diffusion de l’information. Face à la libération d’une certaine parole jusque-là contenue, le besoin de sélectionner et hiérarchiser l’information, sera encore plus important. C’est là que les community managers ou autres spécialistes de la veille auront matière à faire valoir leur expertise. La majorité des jeunes ne savent pas dissocier une fausse information d’une vraie. C’est pour cela que le changement passera d’abord par une éducation d’accès au numérique comme l’idée du Civic online reasoning proposée par un membre de l’assemblée de Californie [4].

Le journal Le Monde vient de lancer le Decodex. « Le Décodex est un outil pour vous aider à vérifier les informations qui circulent sur Internet et dénicher les rumeurs, exagérations ou déformations ». Des émissions comme Cash investigation (pour ne citer que celle-là en France) essaient par tous le moyens de nous faire accéder à ce qu’on veut cacher par des actions de communications. Elice Lucet est désormais érigée en modèle, à mon avis à juste titre.

Les Gafa se mobilisent tour à tour pour pouvoir mettre en lumière ou écarter les sites dédiés à diffuser de l’information tronquée ou carrément fausse. Cela suppose pour eux de recourir à une embauche massive de modérateurs ce qui constitue un coût financier non négligeable. Internet Archives s’est lancé comme mission d’enregistrer toutes les interventions de Donald Trump non seulement comme bases de connaissances mais aussi pour s’en servir comme arme de vérification de ce qui a été dit à un instant T.

Cette démarche ne doit pas concerner seulement les acteurs du journalisme mais bien un pan entier de la société consommatrice effrénée d’information. Au-delà d’une loi sanctionnant la diffusion de fausse information , c’est aussi le comportement de l’utilisateur qui doit être revu.

Rideau baissé.

Mais à une époque où la durée d’une information est de plus en plus éphémère, faire accepter comme référence ces outils de vérification sera déjà une manière de venir à bout d’un processus en pleine croissance.

Le dernier épisode (Haine virtuelle) de la saison 3 de Black Mirror illustre parfaitement ce qui nous attend si nous continuons à suivre des pratiques en meute sans se soucier de leur origine ni destination.

Ceci étant, on peut aussi se rassurer en disant que d’ici peu de temps, ce terme « fake news » et toutes les problématiques soulevées par cela vont laisser place à un autre phénomène comme l’a été le thème des Lanceurs d’alertes il y a quelques années… Pour peu que les résultats des élections présidentielles ne nous plongent pas encore plus dans le désarroi dès ce soir …

Vilédé GNANVO

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