Le samedi 8 septembre, c’est du côté de Cergy Pontoise que j’ai mené ma petite escapade urbano-culturelle pour découvrir « la galerie street-art à ciel ouvert » qui y a vu le jour la veille.

L’événement nommé Street-Art Park est organisé conjointement par la Manufacture 111, centre culturel pluridisciplinaire dédié aux créations urbaines et l’agglomération de Cergy Pontoise . Il a lieu dans une ville de la proche banlieue parisienne, dans un lieu atypique (un parking) où l’on trouve également garé Le bus rouge en guise de restaurant food truck.

Si l’emplacement réservé à cette exposition extérieure n’est pas très grand (260 m de palissades), il n’en demeure pas moins qu’il réunit des œuvres de 24 artistes de renom ou émergents, qui pratiquent des techniques différentes, et qui ont contribué à la mise en place de l’événement avec entre autres pour dénominateur commun la thématique : la ville de demain. Chacun y est donc allé de sa propre vision.

Quant à la scénographie générale articulée autour d’une déambulation muséale, elle permet de suivre l’évolution de l’art urbain et les diverses formes par lesquelles il s’exprime à travers les années.

L’objectif affiché de l’agglomération n’est pas que culturel. Il s’inscrit tout autant dans une démarche de transformation urbaine : « Cette transformation urbaine sans précédent, avec la gare totalement restructurée, le Centre commercial Les 3 fontaines modernisé ou l’îlot du Théâtre rénové, proposera les conditions d’une vie urbaine animée, apaisée et partagée » assure le président de l’agglomération, Dominique Lefebvre.

Quand j’arrive, il n’y a presque personne. Normal, l’événement n’en est qu’à ses débuts et la météo du jour est peu propice à des activités à l’extérieur. Il pleut. Peu importe, je suis téméraire. C’est ainsi qu’entre deux averses je me suis laissée aller à la découverte de ces créations réalisées expressément pour l’occasion.

Entre 2 averses, oeuvre de Rafael Federicci refleté

Il n’a pas été facile de renoncer à une représentation exhaustive. J’ai alors sélectionné dix d’entre elles que je vous présente ci-dessous, indépendamment de la logique du parcours muséal, mais avec le souci:

  • de représenter de manière équilibrée les différentes catégories d’expression artistique.
  • de laisser suffisamment de matières pour les personnes qui souhaitent aller voir sur place.

Calligaffiti – Calligraphie réalisée par Cyril SIMON alias 2flui . Les lettres calligraphies et le choix des couleurs représentent la thématique de la ville bouillonnante, ville de demain.

2Flui -Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Graffiti réalisé par Arnaud Kool. Mélange de regards sceptiques sur notre époque. Une pointe d’espoir se dessine via la couleur, la musique et la végétation discrète au centre.

Arnaud Kool -Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Graffiti réalisé par Bebar allias bebarbarie. Clin d’œil de l’artiste à l’Espagne avec l’insertion de l’architecture typique des Horreos de la région des Asturies.

Bebar -Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Collage fait par Joachim Romain. Un hommage est ici rendu par l’artiste au Havre et à l’architecte Auguste Perret.

Joachim Romain - Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Dessin peint d’Arnaud Katset. Il questionne sur la place de l’humain et la temporalité dans la ville de demain dans ce monde soumis à une évolution technologie à grande vitesse.

Arnaud Katset - Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Peinture abstraite et géométrique réalisée par Sébastien Féraut aka Niark1. Déambulation urbaine de personnages aux allures bestiales.

Niark 1 - Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Pochoir réalisé par STeW. Avec le moineau tout vert, il signe la nécessaire orientation de la ville de demain à travers le retour à la nature.

STeW - Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Graffiti – tags et lettrage de PapaMesk. Ce travail montre le mouvement et l’effervescence des grandes métropoles urbaines.

Papa Mesk - Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Graffiti design de Serty31. L’œuvre évoque l’ouverture des cultures sur une ville nouvelle, moderne et futuriste, fragile comme le cristal mais protégée par ses robots renforts autosuffisants car producteurs de ressources énergétiques.

Serty31 - Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Peinture abstraite de Théo Lopez. La ville sans cesse confrontée au dilemme de sa stabilité harmonieuse à conserver et les flux et improvisation qui la bousculent.

Theo Lopez- Street Art Park 2017 - ©No Fake In My News

 

Au-delà de cette sélection, vous découvrirez en allant sur place les réalisations de plusieurs autres artistes.
L’événement, bien qu’ayant lieu à l’extérieur est très bien réalisé avec un travail pédagogique sur les auteurs, les techniques et un étiquetage minutieux replaçant les œuvres dans le contexte. L’amateur qui viendra les contempler ne sera donc pas livré à sa seule interprétation, ni désœuvré face à l’absence de références.

Vilédé GNANVO

Pour en savoir plus sur les actions et futures animations prévues les week-ends prochains autour de cet événement : http://www.manufacture111.com/manufacture-111-paris et http://www.13commeune.fr/actualite/street-art-park-une-galerie-street-art-ciel-ouvert

Lieu et dates : du 7 septembre au 30 novembre 2017 ; Entrée libre
Parking Verger Rue de la Gare 95 000 Cergy

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